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 Ravi :
Presque en même temps, j’ai reçu un appel de l’un de ces groupes de recherche sur l’Alzheimer qui m’a demandé si j’aimerais participer à un test. Ça s’est fait par téléphone. J’étais vraiment déconcerté, parce que je n’allais pas bien.
 
Allison :
Vous venez d’entendre Ravi Venkatesh. Comme beaucoup d’aînés, il craint de développer une démence, si bien qu’il a apporté de nombreux changements à son mode de vie. Vous ferez la connaissance de Ravi dans un instant.
 
Jay :
Bienvenue à Défier la démence, le balado pour quiconque a un cerveau.
 
Allison :
Adopter un mode de vie qui maintient votre cerveau en santé et qui réduit le risque de démence : c’est ce que vise Défier la démence. Car la démence ne dépend pas seulement des gènes. La génétique peut jouer un rôle, mais il en va de même pour d’autres facteurs de risque liés au mode de vie, comme le manque de sommeil, une mauvaise alimentation ou la pollution de l’air.
 
Jay :
Selon les scientifiques, si nous apportions des changements sains à tous ces facteurs liés au mode de vie, nous pourrions réduire d’au moins 40 % le nombre de cas de démence dans le monde. C’est un chiffre énorme.
 
Allison :
Dans cette série de balados, nous avons donné de nombreux conseils sur les changements pouvant être apportés au mode de vie. Aujourd’hui, nous allons apprendre à faire le tri parmi tous ces conseils. Si vous ne savez pas par quoi commencer, nous avons des suggestions simples et pratiques à vous proposer.
 
Jay :
Si vous êtes déjà un initié et que vous avez envie d’aller plus loin, nous avons également des conseils sur la façon d’essayer de faire plusieurs changements à votre mode de vie pour réduire davantage vos risques de démence.
 
Allison :
Je m’appelle Allison Sekuler. Je suis présidente et scientifique en chef de l’Académie de recherche et d’éducation Baycrest et du Centre d’innovation sur la santé du cerveau et le vieillissement.
 
Jay :
Je m’appelle Jay Ingram. Je suis rédacteur scientifique et animateur de télévision. J’écris sur la démence et j’en parle depuis plus de 25 ans.
 
Allison :
Joignez‑vous à nous pour défier la démence. Il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau.
 
 
Jay :
Allison, dans le cadre de ce balado, nous nous sommes confié, et avons confié à nos auditeurs, de nombreuses choses personnelles, comme notre résolution du Nouvel An, ta crème pour le visage, comment nous essayons de manger plus sainement et comment nous nous efforçons d’améliorer notre sommeil. Cependant, je n’ai jamais vraiment parlé de la raison pour laquelle je me présente à Défier la démence en disant : « J’écris sur la démence et j’en parle depuis plus de 25 ans ». Il est donc peut‑être temps que je l’explique, pour deux raisons. J’ai commencé à m’intéresser à la démence parce que la science qui s’y rattache est vraiment fascinante. C’était il y a 25 ans. Même s’il y avait beaucoup de confusion, c’était vraiment passionnant. Évidemment, les enjeux étaient extrêmement importants, car il n’y avait pas de traitement pour cette maladie. C’était donc une science vraiment passionnante.
Toutefois, il m’est difficile de nier le fait qu’il y a beaucoup de démence dans ma famille. Il y a ma mère, chacune de ses sœurs – il y en a trois, mon beau‑père, ma belle‑mère, donc beaucoup de gens. Cela me fait penser à mon propre risque. La science est excellente. Je le pense toujours. Mais ici, à Défier la démence, nous avons la possibilité de changer les choses afin de réduire concrètement le risque de démence. Cela serait assez extraordinaire.
 
Allison :
Ouais, je suis tout à fait d’accord. Je pense être du même avis que toi. J’ai moi aussi des antécédents familiaux de démence. Mes deux grands‑mères ont elles aussi souffert de démence. Pour ce qui est des répercussions, je pense qu’il est très important de s’assurer que les gens comprennent qu’il y a des choses que l’on peut faire pour réduire le risque. Compte tenu de tout ce dont nous avons parlé, je pense aussi qu’il est important que nous commencions à souligner quelques‑uns des points clés appris dans cette série. La première étape est de comprendre que la démence n’est pas dictée par nos gènes. En fait, dans certains épisodes récents, des scientifiques ont laissé entendre que certains des changements dont nous avons parlé afin d’adopter un mode de vie sain pouvaient être assez puissants pour contrecarrer l’influence de ces gènes.
 
Jay :
Et vous savez quoi? C’est un tout nouveau concept. Si on avait parlé de génétique il y a 20 ans et que vous aviez dit « Oh, vous avez reçu une double dose du mauvais gène », vous auriez pensé « Oh, mon Dieu. Je ne peux rien y faire. » Mais comme vous, j’ai écouté les experts invités à ce balado nous donner des conseils détaillés sur les changements à apporter au mode de vie, comme améliorer notre alimentation, ou améliorer le sommeil lorsqu’on est contrarié ou lorsqu’on se réveille au milieu de la nuit. Cela vous a peut‑être donné des idées pour essayer quelques changements afin de réduire les risques. Il se peut aussi que vous soyez dépassé par la multitude de conseils sur le mode de vie que vous avez entendus. Vous commencez peut‑être à vous poser cette question tout à fait rationnelle : « Par où commencer? »
 
Allison :
Plus tard dans l’émission, nous recevrons des conseils d’experts sur la façon de s’y prendre, et plus encore. Mais tout d’abord, écoutons un autre Canadien qui s’inquiète de la démence.
 
Jay :
Ravi Venkatesh est un homme de 62 ans qui vit à Mississauga, en Ontario. Ce qu’il faut savoir sur Ravi, c’est que son cerveau l’a généralement bien servi. Ravi est né à Kolkata, en Inde. Son père travaillait pour le gouvernement, ce qui a amené la famille à voyager souvent et partout. À l’âge de 15 ans, Ravi parlait déjà couramment six langues. Ravi a quitté l’Inde et a travaillé au Moyen‑Orient, en Australie et aux États‑Unis. Il est arrivé au Canada en 2001. Il est aujourd’hui chef de projet dans une entreprise informatique. Lorsqu’il ne travaille pas, il aime construire des ordinateurs et lire.
Mais récemment, il y a eu des moments où le cerveau de Ravi a semblé lui faire défaut. Il s’est rendu compte que son cerveau vieillissait et il craint que ces incidents ne soient un signe avant‑coureur de démence. Il prend donc des mesures pour réduire le risque de démence et commence à écouter cette série de balados. Ravi est parmi nous parce que, comme beaucoup de personnes, il est désormais conscient de la santé de son cerveau et il explore activement de multiples façons de garder le sien en santé. Ravi, bienvenue à Défier la démence.
 
Ravi :
Je suis content d’être avec vous.
 
Jay :
Nous sommes ravis de vous accueillir. Ravi, avant de parler de l’époque où vous avez commencé à vous soucier de votre cerveau, parlez‑nous de la santé de votre cerveau quand vous étiez jeune. Le fait de savoir que vous pouviez apprendre toutes ces langues vous a sûrement donné une certaine confiance en vos capacités. Appreniez‑vous aussi rapidement dans d’autres domaines?
 
Ravi :
J’apprenais vite dans la plupart des domaines. Notamment, j’ai obtenu d’excellents résultats au Graduate Record Examination, qui comporte tous ces tests de mémoire et d’autres tests du même type. Je n’ai jamais vraiment pensé qu’un jour, mon cerveau aurait du mal à gérer ce genre de choses. J’ai appris ces langues quand j’étais jeune et je n’ai pas eu à faire d’efforts supplémentaires. Cela s’est fait automatiquement.
 
Allison :
Maintenant, Ravi, parlez‑nous de la période qui précède le moment où vous avez commencé à vous soucier véritablement de la santé de votre cerveau. Selon vous, dans quelle mesure votre mode de vie était‑il sain pour votre cerveau, à la lumière des facteurs de risque dont nous avons parlé dans le balado, comme l’alimentation et la forme physique, l’engagement social et des choses comme la pleine conscience, qui peuvent améliorer le sommeil et autre chose?
 
Ravi :
Je prépare, cuisine et mange mes propres repas. Je ne vais pas au restaurant, je ne mange pas d’aliments frits. Je fais de l’exercice, je marche beaucoup, etc. Je pratique la méditation depuis plus de dix ans, probablement plus près de 15 ans, notamment la méditation en silence, qui dure une heure par séance. Je n’ai pas fait le lien entre ces éléments et la santé du cerveau. Pour moi, cela me permettait surtout de réduire le stress et de demeurer en santé, rien d’autre. Et sur le plan social, je n’étais pas très actif. Je suis un peu introverti. C’est l’une des choses que j’ai retenues du balado, un des épisodes qui parlaient de la sociabilité. Ainsi, j’ai commencé à saluer les gens que je croisais dans la rue, ce qui n’était pas du tout naturel pour moi. Mais jusqu’alors, il est vrai que je n’étais pas très actif sur le plan social, et pas vraiment un extraverti. Toutefois, il y a toujours du monde chez moi. J’ai une grande maison, et je loue des chambres sur Airbnb afin d’avoir de la compagnie. En ce moment, il y a trois familles qui séjournent chez moi. Ainsi, j’ai toujours quelqu’un avec qui parler.
 
Jay :
Ravi, pourquoi avez‑vous commencé à vous soucier de la santé de votre cerveau et des risques de développer une démence? Qu’est‑il arrivé?
 
Ravi :
Je travaillais pour une entreprise française basée à Montréal qui offre des cours de français. Ça a été l’élément déclencheur. J’ai suivi deux séries de cours de français. J’ai trouvé ça très, très difficile. Je pensais que je serais capable d’apprendre le français et de le maîtriser assez bien après environ six mois. Au bout de six mois, j’avais de la difficulté. Je n’étais pas capable de me rappeler ce qui avait été abordé la semaine d’avant. Ça a été le premier signe. Puis je me suis rendu à l’évidence. J’ai parlé à ma fille, qui est infirmière, et je me suis dit : « Tu vieillis, c’est normal que ce soit plus difficile. »
Presque en même temps, j’ai reçu un appel de l’un de ces groupes de recherche sur l’Alzheimer qui m’a demandé si j’aimerais participer à un test. Ça s’est fait par téléphone. J’étais vraiment déconcerté, parce que je n’allais pas bien. Il y a des choses que je tenais automatiquement pour acquises. Si vous me donnez une liste de cinq noms, je vais m’en souvenir. Eh bien, je n’ai pas réussi. Je me suis donc rendu chez ma médecin et lui ai demandé de faire tous les tests qu’elle a l’habitude de faire passer. À la fin, elle a dit que mon cerveau fonctionnait bien, tout comme ma mémoire. Il n’y a rien d’extraordinaire. Mais je trouvais que, même si elle était positive, les résultats n’étaient pas aussi bons que ce à quoi je m’attendais.
 
Jay :
Pouvez‑vous revenir en arrière et nous donner une idée de ce qui vous a traversé l’esprit lorsque vous avez pensé pour la première fois que vous devriez peut‑être faire quelque chose?
 
Ravi :
Oui. J’ai un ami dont la mère est atteinte de démence. Je lui ai parlé à l’époque de la façon dont cela les affectait, et j’ai commencé à m’inquiéter. Durant la même période, j’ai parlé à ma sœur, qui se passionne pour le sanskrit. Elle enseigne les chants sanskrits en ligne. Nous avons commencé à discuter de certaines choses. Il y a dans ma famille un prêtre qui avait 95 ans lorsqu’il a célébré son dernier mariage. Les mariages indiens sont vraiment complexes. Il y a trois heures de chants. On se dit : « Comment cette personne a‑t‑elle fait pour continuer? ».
Puis j’ai continué en me disant : « Si tu y mets de la volonté, même si cela te vient naturellement, comme apprendre des chants dans un but précis, etc., tu peux éviter de te retrouver dans la même situation que la mère de ton ami ». Pour chanter les chants, il faut les mémoriser. Je dois me rappeler que je les entends depuis mon enfance. J’ai commencé à apprendre les mots, à mettre des mots sur ces chants et à essayer de les mémoriser. Cela a certainement aidé ma mémoire, même à court terme, car je me souviens de certains de ces chants en entier.
 
Jay :
Sont‑ils longs?
 
Ravi :
Oui. Celui que j’apprends en ce moment dure environ 40 minutes.
 
 
Jay :
Wow.
 
Allison :
Quatre et zéro, 40 minutes.
 
Ravi :
40 minutes
 
Allison :
C’est long. Et vous l’avez mémorisé en entier?
 
Ravi :
Il le faut. C’est environ 10 000 mots.
 
Allison :
Impressionnant. Donc, qu’avez‑vous décidé de faire pour surmonter vos craintes? Même si la médecin a dit : « Ne vous inquiétez pas. C’est normal avec l’âge. », vous vouliez en faire plus. Qu’avez‑vous fait?
 
Ravi :
J’ai découvert Baycrest par hasard, à peu près à la même époque. Mais je ne sais pas exactement dans quelles circonstances. J’ai commencé à me documenter sur la santé du cerveau en consultant WebMD et d’autres sites similaires. J’étais submergé d’informations. Au bout du compte, cela m’a rendu encore plus confus. Je me disais : « OK. Qu’est‑ce que je suis censé faire? Existe‑t‑il des suppléments? » Bien sûr, il existe un million d’entreprises qui proposent des compléments alimentaires, des régimes spéciaux, etc., tous des services à abonnement. Je n’étais pas vraiment certain, donc j’ai examiné en détail certains de ces produits pour savoir de quoi il en retourne plutôt que de simplement m’abonner pour une raison x ou y.
J’ai découvert qu’il y a beaucoup d’informations, beaucoup de choses très précises que je pourrais faire. C’est alors que je me suis dit : « D’accord, la cuisine indienne contient beaucoup de fritures et d’huile. Mets une croix sur l’huile, sur le sel et sur la friture. » J’ai commencé à me promener tous les jours et, pour pimenter les choses, j’ai téléchargé une application appelée Stellarium. Cette application vous dit à quoi ressemble le ciel, où sont les étoiles, et des choses comme ça, lorsque vous pointez le téléphone vers le ciel. J’étais là, je marchais dehors en regardant le ciel, et quelqu’un m’a dit : « Prenez‑vous des photos du ciel? ». Cela m’a donné l’occasion de dire : « Non, non, non. Voici ce que je fais. Vous voyez? » Ainsi je commence à parler à quelqu’un au milieu de la route.
 
Allison :
J’espère que ce n’était pas au milieu de la route, mais sur le trottoir.
 
Ravi :
Le long du trottoir.
 
 
Allison :
Donc, vos promenades sont devenues des activités sociales?
 
Ravi :
Eh bien, oui. Et je parlais aux gens qui promenaient leur chien, etc. Cela m’a amené à penser que je devrais peut‑être rendre mes séances d’entraînement beaucoup plus intenses, au lieu de me contenter de faire des promenades et de me détendre. Ainsi, j’ai commencé à penser à ces choses. Maintenant, je ne sais pas ce que je devrais faire d’autre pour demeurer vigilant. J’ai commencé à jouer à Wordle et à des jeux de vocabulaire régulièrement, et j’ai commencé à suivre des cours de français à deux endroits différents. Je me suis rendu compte que j’avais beaucoup plus de facilité à apprendre par moi‑même qu’avec le cours prescrit par l’entreprise. Je trouve que c’est beaucoup plus facile et je m’en sors beaucoup mieux. Je me suis dit : « OK, ce n’est pas comme si j’avais complètement décroché. Je continuerai d’apprendre la langue, mais je ne serai peut‑être pas aussi bon qu’à l’âge de 15 ans. »
 
Allison :
Je suis impressionnée par cela, mais aussi par tant d’autres changements que vous avez apportés dans votre vie. Vous avez écouté notre balado et pris des mesures pour contrôler votre processus de vieillissement et ne pas être satisfait lorsqu’on vous dit : « Oh, c’est juste le vieillissement. Ne vous inquiétez pas. » Ce qui nous frappe chez vous, c’est votre volonté à avoir le contrôle et à dire : « Je vais vieillir le mieux possible. » Maintenant, vous avez mentionné que vous n’étiez pas vraiment sûr de ce qu’il fallait faire ensuite. Après votre témoignage, Jay et moi‑même parlerons à une experte scientifique. Si vous avez des questions à lui poser, nous nous ferons un plaisir de les lui transmettre pour qu’elle puisse y répondre. Donc, avez‑vous des questions à poser à notre experte?
 
Ravi :
Oui. J’ai fait beaucoup de petites choses. J’ai commencé à apprendre une nouvelle langue, j’ai consciemment changé mon alimentation, j’ai essayé de prendre soin de ma santé. Je faisais déjà du yoga de temps en temps, mais je me suis inscrit à un cours pour en faire régulièrement après avoir écouté l’un des épisodes du balado. J’aimerais savoir ce que je devrais faire d’autre parmi toutes ces choses qui, visiblement, affectent la santé du cerveau. Par exemple, quelles sont les autres choses que les gens devraient choisir? Il y a des gens qui en choisissent une. Ces personnes sont fantastiques. Il y a notamment la culturiste dont j’ai écouté l’épisode deux fois. Elle m’avait vraiment impressionné.
 
Allison :
Ouais, Ernestine Shepherd.
 
Ravi :
Oh, mon Dieu. Je ne pense pas que j’aurai son physique si je me rends à 87 ans, mais il doit y avoir beaucoup d’autres petites choses sur lesquelles les gens peuvent se concentrer.
 
Allison :
Eh bien, nous allons poser ces questions à notre experte. Ce fut un immense plaisir de parler avec vous, Ravi. Merci d’avoir accepté notre invitation.
 
Jay :
Oui, merci.
 
Ravi :
Merci beaucoup.
 
Allison :
Ravi Venkatesh est un gestionnaire de projets de TI de 62 ans soucieux de la santé de son cerveau. Il nous a parlé depuis Mississauga, en Ontario.
 
Jay :
Notre prochaine invitée a écouté Ravi. Sylvie Belleville, Ph. D., est professeure de psychologie à l’Université de Montréal et chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Elle et son équipe de chercheurs étudient le vieillissement du cerveau. Ils travaillent sur des moyens pour diagnostiquer la démence plus tôt. Également, ils sont en train de mettre au point une méthode qui permettra aux personnes souffrant d’un trouble cognitif léger d’entraîner leur cerveau de manière à améliorer leur mémoire, en utilisant sa plasticité naturelle. Pour faire un lien avec les propos de Ravi, Mme Belleville étudie comment de nombreux changements au mode de vie peuvent réduire le risque de démence. Mme Bienville, bienvenue à Défier la démence.
 
Sylvie :
C’est un plaisir d’être avec vous.
 
Jay :
Dites‑moi, Mme Bienville, qu’est‑ce qui vous a frappée chez Ravi?
 
Sylvie :
Eh bien, c’est un homme très intéressant. Il est manifestement très actif, intelligent et curieux. Il stimule son esprit et il est inquiet. Il est difficile d’apprendre le français. Je ne trouve pas ça difficile, mais je pense que c’est une langue difficile à apprendre. Il est allé voir sa médecin parce qu’il était inquiet. Je pense qu’il a fait ce qu’il fallait. Il a entrepris de nombreuses choses parce qu’il veut agir. Je pense que c’est une bonne idée. C’est même excellent.
 
Jay :
Sylvie, Ravi veut savoir s’il y a autre chose qu’il peut faire.
 
Sylvie :
Oui, eh bien, il fait beaucoup de choses et il est très actif et engagé sur le plan cognitif. Si on veut aller plus loin dans la simulation cognitive, c’est comme lorsqu’on fait de l’activité physique dans le cadre d’activités récréatives, pour ensuite aller au gym et suivre des cours. De nombreuses personnes commencent à s’intéresser à des activités comme l’entraînement cognitif. C’est intéressant, car ce sont des groupes où il y a un animateur qui vous enseigne des stratégies pour mieux apprendre. Les personnes qui sont déjà assez actives et qui souhaitent aller plus loin peuvent participer à ce genre d’activités. Par exemple, vous apprendriez des stratégies qui permettent de mémoriser plus facilement le nom d’une personne. Il s’agit de trucs mnémotechniques que vous pourriez apprendre et qui faciliteraient vos fonctions de mémorisation au quotidien. Voilà donc le genre de stratégies que Ravi pourrait apprendre.
 
Allison :
D’accord. Eh bien, la plupart des gens ne sont pas comme Ravi. Comme vous l’avez dit, Ravi a fait des efforts énormes pour réduire les risques de démence, et ce, sur de nombreux plans. Mais pour nous qui n’en sommes pas encore rendus à ce point, quel est le message à retenir?
 
Sylvie :
Eh bien, je dirais que la première chose à faire est de réfléchir à votre motivation : pourquoi avez‑vous développé un intérêt pour cela? Pourquoi écoutez‑vous ce balado? Je pense que c’est important, car cela témoigne de votre motivation. Et puis, pour commencer, quels sont vos facteurs de risque. Vous les connaissez maintenant. Il y a des choses que vous faites déjà très bien. Mettez‑les de côté. Essayez de vous concentrer sur les éléments qui vous exposent à un risque, mais aussi sur les choses que vous êtes prêt à changer. Nous savons tous qu’il est difficile de changer. Vous devez penser aux choses qui vous intéressent, aux choses que vous êtes prêt à faire, ainsi qu’à votre contexte particulier.
 
Allison :
Nous avons parlé de nombreux facteurs de risque : le sommeil et l’exercice, les interactions sociales, l’entraînement cognitif, et ainsi de suite. Y a‑t‑il un facteur en particulier qui constitue le meilleur point de départ?
 
Sylvie :
Voilà une question intéressante. Je l’aime bien, car la science nous apprend qu’il n’y a pas de recette miracle. C’est une excellente nouvelle. Par exemple, si vous détestez un type de chose, et que, par conséquent, vous ne la faites pas et vous ne parvenez pas à modifier votre comportement, vous avez d’autres outils, d’autres moyens à utiliser. Si on examine le lien entre ces différents facteurs de risque et la démence, on constate que c’est pas mal la même chose pour tous les facteurs. Il n’y en a pas un qui ressort du lot. Cela signifie que vous pouvez commencer par l’un ou l’autre des facteurs, en tenant compte de votre contexte. Par exemple, si vous avez des limitations physiques qui vous empêchent de faire beaucoup d’activité physique, vous pouvez travailler sur votre alimentation, votre sommeil ou votre stress. Ainsi, il y a d’autres moyens à votre disposition, ce qui est, je trouve, encourageant.
 
Allison :
Ainsi, il n’y a pas de solution unique.
 
Sylvie :
Il n’y a pas de solution unique ni de recette miracle, ce qui permet d’adapter la situation aux besoins uniques de chacun. Tout d’abord, quels sont vos risques? Qu’est‑ce que je peux travailler avec eux? Par où dois‑je commencer? Le premier pas est le plus difficile, et de loin. Ça doit être simple, et ça doit être facile à intégrer dans votre quotidien. S’il n’y a pas de gym dans les environs, n’allez pas au gym. Faites autre chose. Regardez des vidéos de yoga ou ce genre de choses. Vous habitez au huitième étage? Prenez l’ascenseur jusqu’au septième et remontez l’étage à pied. Répétez cette étape pendant une semaine. Les semaines suivantes, arrêtez‑vous au sixième étage, puis au cinquième. C’est motivant parce que vous voyez votre progression. Soyez indulgent envers vous‑même, soyez simple et adaptez la situation à votre réalité et votre contexte.
 
Jay :
Il est tout à fait logique d’avoir un point de départ. Cependant, Sylvie, vaut‑il la peine d’essayer d’apporter plusieurs changements à son mode de vie si on en est capable?
 
Sylvie :
Eh bien, ce n’est pas une mauvaise chose. Des études menées auprès d’aînés vulnérables ayant adopté un, deux ou trois modes de vie ont démontré que cela a des effets synergiques. Ainsi, nous savons que, si on améliore plus d’un mode de vie, ce n’est pas comme si l’un remplaçait l’autre. Cela a un effet de renforcement. Ainsi, c’est exact. Je dis toujours aux gens de songer, par exemple, à commencer à jouer au Scrabble.
 
Allison :
Au Scrabble?
 
Sylvie :
Oui, au Scrabble. « Mot compte triple », des mots trois fois plus payants. Ainsi, je dis aux gens de penser à des activités « compte triple », comme un cours de yoga : c’est bon pour la forme, cela fait une sortie et vous y rencontrez des gens. Aussi, nous savons que, lorsqu’on commence à faire de l’activité physique, on a toujours tendance à améliorer son alimentation en même temps. Comme autres exemples, il y a l’apprentissage et les fois où nous accompagnons notre fils ou notre petit‑fils pour apprendre à cuisiner. Ainsi, c’est intéressant. Vous allez mieux manger, et vous allez interagir. Vous avez plus d’interactions sociales, d’interactions véritables. Ainsi, il y a toutes sortes d’activités que je qualifie de « compte triple », qui permettent de travailler sur diverses dimensions.
 
Allison :
J’adore cette analogie du « mot compte triple ». Nous pensons aussi que le Scrabble a des avantages pour le cerveau, surtout si l’on obtient tous les « mot compte triple » avec des « lettre compte double ». Ça donne quelque chose comme mille points. Mais, dans cette discussion, ce dont vous avez abordé est un thème qui est ressorti pour moi et Jay au fil des derniers épisodes : chaque fois que nous parlons d’une intervention, celle‑ci semble avoir un lien avec une autre intervention d’une certaine manière. Nous avons surnommé cela « Le mélange ». Dans quelle mesure est‑il vrai qu’un changement à son mode de vie en mène à un autre, et les gens peuvent‑ils compter là‑dessus pour réduire leur risque de démence?
 
Sylvie :
C’est tout à fait vrai! J’aime beaucoup l’analogie. Ce n’est pas vrai pour tous les facteurs, mais bon nombre d’entre eux sont interreliés. Nous savons que l’activité physique est liée à l’alimentation. Les personnes qui améliorent leur activité physique, qui commencent à être plus actives, ont tendance à améliorer leur alimentation. Nous savons que les personnes ayant une déficience auditive, par exemple, ont tendance à s’isoler et à être moins actives physiquement et cognitivement. Ainsi, si on améliore son audition, on en tire toutes sortes de bénéfices dans d’autres domaines. Donc, oui, tout à fait, bon nombre des facteurs sont interdépendants.
 
Allison :
Lorsque l’on pense à tous les types de facteurs de risque et que l’on souhaite les prendre tous ensemble, on obtient une synergie, etc. Que dites‑vous aux personnes qui ne peuvent tout simplement pas renoncer à certaines choses? Ils ont en anglais ce qu’on appelle un péché mignon. Donc, vous vous demandez : « Dois‑je faire toutes ces choses? Dois‑je manger exactement comme il faut et faire de l’exercice exactement de la bonne manière? Ou si j’ai de la difficulté dans un aspect et que je suis bon dans l’autre, y a‑t‑il une sorte d’équilibre? »
 
Sylvie :
Il n’est pas nécessaire d’être parfait.
 
Allison :
D’accord. Bien, merci.
 
Sylvie :
C’est très important : il n’est pas nécessaire d’être parfait. Il faut y aller une étape à la fois, pas à pas, et être indulgent avec soi‑même. De plus, fait intéressant : la science dit la même chose. Une étude menée au Québec a révélé, par exemple, que les personnes actives peuvent se permettre de manger un peu plus salé. L’inverse est aussi vrai. Alors oui, on peut se permettre un petit plaisir coupable. C’est merveilleux! Le bonheur, c’est important.
 
Jay :
Tout cela est des renseignements importants et précieux, mais je peux encore imaginer des gens qui disent : « Oh, écoutez. Il y a beaucoup de bonnes choses dans cela, mais je ne sais pas où commencer. » Sylvie, auriez‑vous un ou deux conseils à donner à une personne qui est sur le point de changer un aspect de son mode de vie ou un autre, mais qui n’arrive pas à franchir ce petit obstacle?
 
Sylvie :
La simplicité. Il faut vraiment commencer avec quelque chose de simple. C’est extrêmement important, car ce n’est pas le début qui est déterminant. Si on est trop ambitieux, cela paraît insurmontable. La clé est vraiment d’y aller une étape à la fois. On doit également se fixer des objectifs, bien entendu. Ces objectifs doivent être gérables. C’est quelque chose d’important. Les gens déterminent leurs objectifs, mais ceux‑ci doivent être atteignables et réalistes.
 
Jay :
Nous aimons tous les bons conseils, Sylvie. En avez‑vous d’autres?
 
Sylvie :
Eh bien, il y en a beaucoup. Par exemple, si vous voulez améliorer vos interactions sociales, prenez l’habitude d’appeler un ami de longue date tous les vendredis. Vous pouvez décider de vous stationner non pas à côté de l’entrée du magasin, mais un peu plus loin, de manière à marcher davantage. Ainsi, ce sont toutes des choses faciles, des choses simples que vous pouvez intégrer dans votre quotidien pour améliorer votre mode de vie. Comme vous le voyez, ce n’est pas compliqué. C’est très simple.
 
Jay :
Sylvie, une dernière question. Nous tous ici, que ce soit vous, Allison, moi‑même et toutes les personnes qui travaillent sur cette série de balados, misons beaucoup sur la réduction des risques, mais il y a de nombreuses nouvelles en provenance des États‑Unis qui parlent de nouveaux traitements potentiels. Pourriez‑vous nous dire où nous en sommes en matière de prévention ou de traitement possible de la démence?
 
Sylvie :
Oh, je pense que nous sommes dans une merveilleuse période, car il semble que nous abordions la démence sous de nombreux angles différents. Je dirais que nous sommes vraiment dans une bonne position. J’ai tendance à dire qu’il y a deux choses dans la démence ou la maladie neurodégénérative. Il y a les facteurs positifs et les facteurs négatifs. Les facteurs négatifs sont toutes ces choses que les médicaments tentent de réduire. On veut affaiblir la source de la maladie. Les facteurs positifs sont ce que vous faites maintenant : on tente d’améliorer les mécanismes de plasticité, de réserve et de compensation cérébrales. Nous savons que ces mécanismes fonctionnent ensemble. Nous savons que dans les maladies, il y a véritablement une lutte entre ces facteurs positifs et négatifs. Ainsi, je pense que nous devons nous attaquer à la maladie à partir des deux sources, sous les deux angles, pas vrai? Mais nous sommes en bonne position. Notre position est bien meilleure qu’il y a 20 ans. J’entrevois l’avenir avec optimisme.
 
Allison :
Si nous sommes confiants, c’est aussi parce que nous vous entendons parler et que nous savons que vous vous consacrez à la cause en tant que chercheuse et membre du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement et que vous travaillez ardemment en vue de nous aider à défier la démence dans l’avenir. Merci beaucoup de vous être jointe à nous.
 
Sylvie :
Merci beaucoup de m’avoir accueillie. Ce fut un plaisir.
 
Allison :
Sylvie Belleville, Ph. D. est professeure de psychologie à l’Université de Montréal et chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Elle nous a parlé depuis Montréal.
Jay, nous avons eu beaucoup de discussions vraiment intéressantes aujourd’hui. Qu’est‑ce qui vous a le plus marqué?
 
Jay :
Ravi m’a particulièrement impressionné, notamment parce qu’il multiplie les efforts pour réduire son risque de démence. Cela est très ambitieux. Cela dit, pour moi, le cœur de l’histoire réside dans la première étape : lorsqu’il réalise qu’il est en fait possible de faire quelque chose par soi‑même et de participer à son propre programme de réduction du risque de démence. J’ai trouvé ça vraiment super.
 
Allison :
Grosso modo, Sylvie Belleville a dit à peu près la même chose. Je sais que les gens peuvent être déconcertés d’une certaine façon par le fait que Ravi ait pris autant de contrôle sur ce qu’il faisait et qu’il ait pris toutes ces mesures pour réduire le risque de démence. Et comme vous l’avez déjà dit : par où commencer? Je pense que Sylvie a été très claire à ce sujet, en disant qu’il faut juste commencer par une chose : déterminer ce qui va fonctionner pour nous et commencer à travailler là‑dessus. Le reste suit. Commencer est l’étape la plus importante.
 
Jay :
C’est l’étape la plus difficile, je pense. Il est très difficile de regarder au‑delà de cette première étape. Mais bien sûr, toutes les personnes qui passent par cette étape, ou bon nombre qui l’accomplissent, continuent. Selon moi, c’est parce que nous n’aimons pas vraiment changer ou bouleverser nos vies.
 
Allison :
Également, je pense que les gens se disent parfois : « J’ai vécu comme ça toute ma vie. Je suis trop vieux pour changer. Il est trop tard pour changer les choses, pas vrai? »
 
Jay :
C’est l’une de nos devises, n’est‑ce pas?
 
Allison :
Ouais. Il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau. C’est ce que nous disons, et les données scientifiques le confirment.
 
Jay :
C’est un message tellement important, et il est très difficile de savoir exactement comment le faire pour une tranche d’âge allant, par exemple, de 35 à 85 ans. Vous voulez que les personnes de 35 et de 85 ans pensent toutes les deux qu’elles peuvent améliorer la santé de leur cerveau. La personne plus âgée peut penser qu’il est trop tard; la plus jeune s’en fout. Mes enfants sont au début de la trentaine. Je devrais les embêter à ce sujet, mais j’ai peur qu’ils se disent : « Oh, ouais. Eh bien, papa, la démence, il est vieux. » Donc, ce n’est pas si pertinent que cela. Mais c’est en réalité la clé. Les personnes de 35 ans devraient s’y attarder. Plus on commence tôt, mieux c’est.
 
Allison :
Mes enfants sont encore plus jeunes, ils sont dans la vingtaine. Je les embête pour qu’ils essaient d’améliorer leurs habitudes de sommeil. On peut imaginer à quoi ressemblent des enfants de 20 ans. Ils passent toutes leurs nuits de fin de semaine à jouer à des jeux vidéo avec leurs amis. Ils se couchent et se réveillent à des heures impossibles. Nous avons appris que la constance et la régularité sont hyper importantes pour un bon sommeil. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles j’insiste autant sur le sommeil – car je ne les embête pas à propos de tout, seulement une chose à la fois – c’est que plus vite ils intégreront ces habitudes dans leur quotidien, plus ils sont susceptibles de s’y tenir.
 
Jay :
Attends encore 10 ans, lorsqu’ils auront la mi‑trentaine. Tu abdiqueras devant leur opposition. Il est également important de noter que bon nombre des conseils mentionnés dans la série visant à réduire le risque sont également utiles pour ralentir la progression de la démence si on a déjà reçu un diagnostic ou si on se dirige vers cette voie. Ce qui nous amène, Allison, à un autre de nos messages clés pour Défier la démence, à savoir qu’un diagnostic de démence n’est pas synonyme de mort imminente.
 
Allison :
Ouais. Je pense que c’est un stéréotype que nous devons déconstruire, l’idée que si nous recevons un diagnostic de démence, cela signifie que notre vie est finie. En fait, bon nombre des changements du mode de vie dont nous avons parlé peuvent en réalité ralentir la progression de la démence. Et pour de nombreuses personnes, ces changements peuvent la ralentir considérablement.
 
Jay :
Cela dit, nous ne disons pas qu’un diagnostic de démence n’est pas quelque chose de sérieux. Ce l’est, mais ce ne doit pas être stigmatisé. C’est une période de la vie que certains d’entre nous vont traverser ou traversent déjà. Il est possible de bien vivre pendant une bonne partie de cette période.
 
Allison :
Un de mes exemples préférés est celui de l’épisode sur la solitude et l’isolement social, lorsque nous avons parlé avec Myrna Norman, chez qui on a diagnostiqué une démence frontotemporale. Lorsqu’elle a reçu ce diagnostic, on lui a dit qu’elle devait commencer à mettre de l’ordre dans ses affaires, car il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. C’était il y a 15 ans, et elle mène aujourd’hui une vie formidable. Elle est atteinte de démence, mais cela ne veut pas dire que c’est la fin pour elle.
 
Jay :
Nous avons reçu beaucoup de personnalités remarquables dans le cadre de Défier la démence.
 
Allison :
Ouais. En y repensant, j’ai mentionné tout à l’heure que mes deux grands‑mères étaient atteintes de démence, tout comme bon nombre de personnes de ta famille, mais je dois dire qu’avec tout ce que nous avons appris jusqu’à présent dans le cadre de ce balado, la maladie me fait beaucoup moins peur. Je ne pense plus que la démence est inévitable, car je sais que je ne suis pas démunie. Je sais qu’il y a des choses que je peux faire pour réduire le risque. Je sais aussi que si je développe une démence, ces types de changements dans le mode de vie peuvent m’aider à garder mon cerveau en santé et à ralentir la progression. Bien sûr, rien n’est gagné, mais je pense avoir bel et bien vu une lueur d’espoir pour continuer à vivre dans la joie.
 
Jay :
Je suis tout à fait d’accord. En fait, c’est une période assez intense pour la démence partout dans le monde. Les chiffres augmentent, la recherche progresse. Il existe déjà des traitements, mais ils sont loin d’être parfaits. Imaginons qu’on ait des médicaments efficaces dans dix ans. Que faut‑il faire d’ici là? En bien, on pourrait tout aussi bien prendre le temps de réduire les risques. Découvrir ce que l’on peut faire pour les types de risques dont on a parlé dans le balado, comme la perte sensorielle et la qualité du sommeil, et commencer à agir.
 
Allison :
Tout à fait.
Pour en savoir plus sur la façon de réduire le risque de démence ou de ralentir sa progression, rendez‑vous au https://www.baycrest.org/podcast‑fr.
 
 
Jay :
Vous y trouverez les autres épisodes du balado, ainsi que nos vidéos, des images infographiques et d’autres ressources.
 
Allison :
Notre équipe de production pour ce balado est composée de Rosanne Aleong, Monique Cheng et Sylvain Dubroqua. Notre producteur associé est Ben Schaub. La production est assurée par PodText. La musique a été composée par Steve Dodd et le dessin pour la page de couverture a été réalisé par Amanda Forbis et Wendy Tilby.
 
Jay :
Un grand merci à l’Agence de la santé publique du Canada, qui a financé cette série de balados. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de l’Agence de santé publique du Canada.
 
Allison :
Bien sûr, votre appui est grandement apprécié. Cliquez sur le bouton d’abonnement pour suivre Défier la démence sur Spotify, Apple Podcasts, Google Podcasts, ou ailleurs où vous écoutez vos balados. Je m’appelle Allison Sekuler.
 
Jay :
Et moi, Jay Ingram. Ce balado n’existerait pas sans vous. Merci d’avoir écouté Défier la démence. Et n’oubliez pas : il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau.