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 Zoe :
Lorsque ma mère a commencé à manifester des signes de déclin cognitif, c’était difficile. Je pense que la partie la plus éprouvante pour moi était les autres. Mon père, mon partenaire à l’époque. Ils ne voyaient pas ce que je voyais. Ils me faisaient sentir comme si j’imaginais des choses, mais j’étais réellement inquiète.
 
Allison :
Vous venez d’entendre Zoe. Comme nous tous, elle vit du stress au quotidien, mais son niveau de stress est monté en flèche à la suite d’un incident qui a mis sa vie en danger. Ce genre de situation ne profite à personne, car il est maintenant prouvé que le stress accroît le risque de démence. Vous ferez la connaissance de Zoe dans un instant.
 
Jay :
Bienvenue à Défier la démence, le balado pour quiconque a un cerveau.
 
Allison :
Adopter un mode de vie qui maintient votre cerveau en santé et qui réduit le risque de démence : c’est ce que vise Défier la démence. Car la démence ne dépend pas seulement des gènes. Bien entendu, la génétique joue un rôle. Mais des facteurs de risque liés au style de vie comme un mauvais sommeil, la solitude et une mauvaise alimentation peuvent également accroître le risque de démence.
 
Jay :
Selon les scientifiques, si nous apportions des changements sains à ces facteurs de risque, nous pourrions réduire les cas de démence à l’échelle de la planète dans une proportion pouvant allant jusqu’à 40 %.
 
Allison :
Aujourd’hui à l’émission, nous parlerons du stress et du risque de démence. La science démontre que le stress peut affecter la santé du cerveau et accroître notre risque de démence. Nous avons l’avis d’experts sur la manière de réduire ce risque.
 
Jay :
Je m’appelle Jay Ingram. Je suis écrivain et communicateur scientifique. J’écris sur la démence et j’en parle depuis plus de 25 ans.
 
Allison :
Je m’appelle Allison Sekuler. Je suis présidente et scientifique en chef à l’Académie de recherche et d’éducation Baycrest et au Centre d’innovation sur la santé du cerveau et le vieillissement. Joignez-vous à nous pour défier la démence. Parce qu’il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau. De plus en plus d’études montrent que le stress et notre réaction face à celui-ci peuvent accroître notre risque de démence. D’autres recherches s’imposent, mais aujourd’hui, nous avons quelques données sur le stress qui pourraient vous surprendre.
 
Jay :
Pour préparer cette surprise, il pourrait être utile de présenter une définition traditionnelle du stress. Cette définition provient du site Web de la Mayo Clinic. « Le stress est une réaction psychologique et physique normale aux exigences de la vie. Un peu de stress peut être bon, car cela vous motive à bien performer. Mais les multiples défis quotidiens – comme être coincé dans la circulation, respecter les délais et payer les factures – peuvent vous pousser au-delà de votre capacité à faire face. »
 
Allison :
Alors, qu’est-ce qu’il y a de si étonnant dans l’épisode d’aujourd’hui? Eh bien, vous venez d’entendre qu’un peu de stress peut être une bonne chose, car cela peut vous motiver. Toutefois, notre invité expert d’aujourd’hui, le Dr William Malarkey, n’utilise pas le terme « bon stress ». Selon lui, il est démontré que toute quantité de stress fait vieillir notre cerveau avec le temps, et que cela peut faire augmenter le risque de démence.
 
Jay :
Et pour compléter cette définition du stress, la Mayo Clinic et d’autres sources disent que notre cerveau est connecté à un système d’alarme qui nous protège. Lorsque notre cerveau perçoit une menace, il signale au corps de libérer une « rafale » d’hormones qui fait augmenter la fréquence cardiaque et la pression artérielle. Cette réaction de lutte ou de fuite vous pousse à affronter la menace. Généralement, ces symptômes s’estompent une fois le danger passé. Toutefois, chez certaines personnes, ces sentiments de stress perdurent. Pour citer de nouveau la Mayo Clinic : « Ce stress prolongé ou chronique peut être très important et avoir de graves conséquences émotionnelles, mentales et physiques chez une personne. N’attendez pas que le stress affecte votre santé, vos relations ou votre qualité de vie. Commencez à pratiquer des techniques de gestion du stress dès aujourd’hui. »
 
Allison :
Cela a du sens, que vous soyez d’accord ou non avec le fait que tout stress est mauvais. Dans les épisodes précédents de Défier la démence, nous avons tenté de donner des conseils simples sur la façon de réduire le risque de démence en modifiant notre style de vie. Par exemple, dans l’épisode sur la nutrition, nous suggérons de manger des légumes-feuilles et des baies de différentes couleurs et dans celui sur l’activité physique, nous vous suggérons de vous garer un peu plus loin du supermarché.
 
Jay :
Cela dit, le stress est un problème plus complexe. Non seulement les avis d’experts diffèrent sur certains points, mais le stress nous touche tous différemment, et parfois profondément. Aujourd’hui à l’émission, avec l’aide du Dr Malarkey, nous allons présenter des stratégies qui vous permettront de devenir résilients au stress. Nous explorerons la façon de réduire le stress avant qu’il nuise à notre cerveau et augmente le risque de démence.
 
Allison :
Mais tout d’abord, écoutons une histoire vraie parlant de survie dans un monde où le stress est bien réel.
 
Jay :
Zoe est une travailleuse sociale de 53 ans aux racines antillaises. Ce qu’il faut savoir à son sujet, c’est que c’est une maniaque de la mise en forme[1] . Ça a toujours été son moyen de prédilection pour soulager le stress. Zoe a fait des études universitaires en travail social, a fondé une famille et a bâti une carrière où elle aide les jeunes, les personnes itinérantes et les personnes vivant avec la démence. La mise en forme a été sa bouée de sauvetage lorsque son mariage a pris fin alors qu’elle élevait plusieurs enfants, et en 2013, lorsque sa mère a reçu un diagnostic d’Alzheimer précoce. C’est à ce moment que Zoe est devenue ce qu’on appelle souvent un proche aidant sandwich. C’est à dire un proche aidant qui s’occupe d’un parent tout en élevant ses enfants. Il n’est pas facile de trouver un juste équilibre. Il y a une autre chose que vous devez savoir à propos de Zoe. Ce n’est pas son vrai nom. Elle nous a demandé d’utiliser un nom d’emprunt parce qu’elle ne veut pas que ses enfants découvrent qu’il y a près de dix ans, elle a failli trouver la mort lors d’une agression. Si son agresseur a été reconnu coupable pour cette attaque brutale, Zoe, elle, a reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique. Zoe dit qu’elle en parlera à ses enfants quand elle sera prête, mais que pour le moment, elle veut les protéger pour qu’ils ne grandissent pas avec la peur de ce qui lui est arrivé. Avant de commencer cette discussion, nous tenons à vous prévenir que le contenu de ce témoignage pourrait être troublant. Néanmoins, nous espérons que l’histoire de Zoe contient des leçons pour tous sur la manière de survivre, et même de prospérer malgré un stress extrême. Zoe, bienvenue à Défier la démence.
 
Zoe :
Merci
 
Jay :
Zoe, vous avez été confrontée à une série de défis. Un emploi à temps plein, élever des enfants, la fin d’un mariage, puis le diagnostic de votre mère. Est-ce que chacun de ces défis a augmenté le stress?
 
Zoe :
Oui, assurément. Vivre la fin d’un mariage alors qu’on a des enfants, c’est difficile, mais on s’aperçoit que ce l’est encore plus pour ses enfants. Cela fait augmenter le stress de façon importante. Je savais que j’allais m’en sortir, mais mes enfants ne savaient pas à quoi ressemblerait leur monde et s’ils allaient s’en sortir. Lorsque ma mère a commencé à manifester des signes de déclin cognitif, c’était difficile. Je pense que la partie la plus éprouvante pour moi était les autres. Mon père, mon partenaire à l’époque. Ils ne voyaient pas ce que je voyais et ils me faisaient sentir comme si j’imaginais des choses. Mais j’étais vraiment inquiète, et c’était très, très difficile. C’était probablement plus stressant que lorsque ma mère a reçu son diagnostic. Parce qu’il est extrêmement difficile de s’inquiéter pour quelqu’un lorsque tout notre entourage nous dit que tout va bien. Mais au fond de nous, on sait que quelque chose ne va pas.
 
Allison :
À chacune de ces phases, est-ce que la mise en forme a toujours été votre moyen de prédilection pour libérer le stress? Avez-vous eu à changer vos habitudes?
 
Zoe :
Non. J’étais déjà active lorsque j’étais au secondaire. Je ne sais pas depuis combien d’années je suis inscrite au gym. Je devrais être rendue dans le conseil d’administration à l’heure qu’il est. J’ai toujours aimé m’entraîner. Lorsque mes enfants étaient en vacances avec leur père, j’étais sur mon tapis roulant. Quelques larmes coulaient, et je restais sur le tapis roulant. Quand je n’avais pas mes enfants, j’étais au gym. Je ne me sentais pas bien en arrivant, mais je me sentais toujours mieux après.
 
Jay :
Zoe, il est rendu assez évident que le stress contribue au risque de démence. Êtes-vous préoccupée par le fait que tous les stress vécus auraient pu accroître votre risque de démence, surtout que votre mère en souffre?
 
Zoe :
Oui, ma mère vit avec la démence. Nous croyons que son père souffrait aussi de démence. Il n’a pas été diagnostiqué à l'époque. Mais tout le monde ne reçoit pas de diagnostic officiel, et il arrive que cela saute aux yeux. Mon père a perdu un frère à cause d’une forme de démence à progression rapide. La sœur aînée de mon père souffre de démence. Ainsi, je me sens comme si j’avais une cible dans le dos pour la démence. C’est pourquoi je veux vivre le plus sainement possible, le plus longtemps possible.
 
Allison :
Dans l’introduction, Jay a mentionné un facteur de stress fort important que vous avez vécu. Je me demande si vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce qui vous est arrivé il y a une dizaine d’années.
 
Zoe :
C’était une agression tout à fait gratuite. J’ai été attaquée par quelqu’un qui a brandi un énorme couteau. Quelqu’un a accouru vers moi. Je pensais qu’il continuerait leur chemin. Je ne réalisais pas ce qui se passait jusqu’à ce que je sente un liquide couler sur mon visage. C’était mon propre sang. L’individu a tenté de me poignarder au visage. Je n’ai reçu qu’une coupure sur la paupière car je me suis cramponnée au couteau. J’avais des coupures sur les deux mains et j’ai presque perdu mon petit doigt. J’ai simplement lutté avec ce couteau le plus longtemps possible.
Je me suis rendue à l’urgence et le médecin qui m’a examinée avant de recoudre ma main a dit : « Vous êtes en forme, ce qui pourrait expliquer pourquoi vous avez réussi à retenir une personne beaucoup plus lourde que vous. » J’ai été sauvée par un bon samaritain. Si je suis encore vivante, c’est grâce à un bon samaritain qui passait par là et qui a contacté les autorités, et tenté d’arrêter l’individu. Mais, même avec la présence du bon samaritain, l’individu ne s’est pas arrêté. À un moment donné, il a perdu prise, car je tenais la lame.
Allison :
Oh, mon Dieu.
 
Zoe :
Ensuite, j’ai réussi à passer l’arme au bon samaritain. Il l’a cachée afin que l’attaquant ne la voie pas. Mais ce dernier a continué de tenter de me blesser en m’étranglant et a tenté de me crever les yeux, puis m’a fait suffoquer en s’assoyant[2]  sur moi. Dieu merci, un bon samaritain passait par là. Il m’a sauvé la vie.
 
Allison :
Quelle incidence cet événement a-t-il eue sur votre vie? En quoi cela a-t-il affecté votre niveau de stress?
 
Zoe :
Je dirais que j’ai tendance à parler de ma vie comme s’il y avait un « avant » et un « après ». Tout a changé, toute ma personne a changé. Je me sens comme une autre personne maintenant. Je dois apprendre à aimer la personne que je suis maintenant. Il m’arrive encore d’être en colère. J’aimais vraiment la personne que j’étais avant.
 
Jay :
C’est épouvantable. Appeler ça un stress est presque un euphémisme.
 
Zoe :
Oui, c’est un cauchemar.
 
Jay :
Même si votre vie paraît différente maintenant, comment faites-vous pour surmonter ça?
 
Zoe :
Dieu merci, je suis maman. Je me bats bec et ongles pour mes enfants. Honnêtement, pour moi, c’est probablement ce qui m’a sauvé la vie. Je ne pense même pas avoir fait une promenade complète dehors seule en public depuis l'agression. Ainsi, même lorsque je ne veux pas faire quelque chose, mais qu’ils ont à faire leurs activités, mon rôle de parent me pousse à continuer de vivre. C’est aussi parce que je ne veux pas qu’ils sachent ce qui est arrivé, parce qu’ils étaient assez jeunes à l’époque. Je dois prendre mon courage à deux mains et traverser les aléas de la vie, continuer de vivre pour eux.
 
Allison :
Avez-vous tenté de faire face à tout cela seule?
 
Zoe :
Non, bien sûr que non. Non, je savais, par mes travaux universitaires et la nature de mon travail en général, que les cauchemars peuvent devenir réalité. Mais les terreurs nocturnes et les cauchemars, c’est différent. Très différent. Une fois que j’ai eu des terreurs nocturnes, j’ai consulté mon médecin de famille et lui ai dit que j’avais besoin de voir quelqu’un.
 
Allison :
Avez-vous reçu un diagnostic officiel?
 
Zoe :
Oui, un diagnostic de dépression et de trouble de stress post-traumatique (TSPT).
 
Allison :
Qu’avez-vous fait? Avant, vous alliez au gym pour vous aider à gérer votre stress. Aller au gym vous a-t-il aidé cette fois-là?
 
Zoe :
Vous savez, je rêvais de revenir au gym. Je parlais de revenir au gym. Je continuais de payer mon abonnement au gym dans l’espoir d’y retourner un jour. J’ai dû faire beaucoup de rééducation de la main. J’ai des engourdissements et une perte de sensation et de mobilité pour certains doigts. Ainsi, j’ai dû faire une rééducation intensive de la main durant environ 18 mois. C’est tout ce que je pouvais faire. C’est ce que j’ai fait, et j’ai fait une thérapie avec mon psychiatre.
 
Allison :
Quel type de thérapie a aidé?
 
Zoe :
C’est un moyen radical. Ça s’appelle la thérapie par exposition.
 
Allison :
Qu’est-ce que c’est?
 
Zoe :
Dans le cadre de la thérapie par exposition, je devais raconter ce qui m’était arrivé, encore et encore. Je pense que l’objectif était en quelque sorte de me désensibiliser à ce qui était arrivé. On m’a avertie que le processus serait difficile et éprouvant. Lorsqu’on m’a dit, lors de ma première séance, que le fait d’avoir un TSPT augmentait mes risques d’avoir une démence, c’était un choc, car je ne m’attendais pas à entendre une telle chose lors de ma première séance de thérapie. Je me suis alors dit que j’allais essayer vraiment fort, parce qu’évidemment, personne ne veut avoir une démence. Je ne sais pas. Si c’était comme il y a huit ans et que je devais parler de cette situation, je serais en train de brailler à l’heure qu’il est. Je me suis investie dans la thérapie, parce qu’évidemment, je suis parent. Je voulais être fonctionnelle pour mes enfants, et je voulais participer au système de justice pénale. L’idée de devoir aller en procès durant deux semaines et d’être à la barre pendant possiblement une semaine était assez terrifiante. C’est pourquoi j’ai travaillé dur, vraiment dur à la thérapie par exposition.
 
Jay :
Maintenant, Zoe, vous dites qu’il y a une vie avant et après l’attaque et que les deux sont différentes. Comment allez-vous en ce moment?
 
Zoe :
Pour être vraiment honnête, j’aimerais dire que ça va mieux. Je me débrouille bien. C’est drôle : le TSPT a fait rétrécir mon monde, tout comme la démence fait rétrécir le monde de quelqu’un. Je suis donc devenue très isolée socialement. J’imagine que les gens ne savaient pas comment se lier d’amitié avec moi ou me consoler, ils gardaient donc leurs distances. C’est exactement comme lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de démence. Ça rend les gens mal à l’aise. En tant que professionnelle du travail social, j’ai du mal à comprendre cette réalité. Je le répète, je ne fais pas de choses par moi-même dans les lieux publics. Je suis allée faire quelques marches, mais je devais absolument parler à quelqu’un par téléphone. Je reprends du mieux. Lentement, mais sûrement.
 
Jay :
Eh bien, vous avez subi énormément de stress. Y a-t-il un conseil sur la façon de gérer le stress dont vous aimeriez faire part à nos auditeurs?
 
Zoe :
Je pense que de respirer de l’air frais à l’extérieur est une chose merveilleuse, même pour les gens atteints de démence. Lorsqu’ils sentent l’air frais et qu’ils ont des frissons, ça leur rappelle qu’ils sont en vie. Je le sais, parce que ma mère y trouve une lueur d’espoir. Ainsi, je pense que sortir est vraiment important. Je pense que suivre une thérapie l’est tout autant. Je trouve que, culturellement, on n’en parle pas assez, mais je pense que c’est important. Lorsque quelqu’un a besoin d’un psychorégulateur, c’est important. L’humeur de ma mère a changé lorsqu’elle a reçu son diagnostic de démence. Sa tristesse et sa paranoïa faisaient peine à voir. Nous lui avons fait prendre des psychorégulateurs et elle est revenue comme elle était. Depuis 13 ans, les gens disent toujours qu’elle est exactement la même femme qu’elle était. C’est une femme agréable et aimante, et c’est grâce aux médicaments. Je pense que bon nombre de personnes ayant un diagnostic ne sont pas heureuses, et c’est très triste. Lorsqu’elles ne sont pas heureuses, il est plus difficile pour leurs proches d’en prendre soin, et cela expose les proches à plus de stress, ce qui est aussi très triste.
 
Allison :
Zoe, merci beaucoup d’avoir partagé cette histoire personnelle vraiment touchante. Nous sommes vraiment heureux que ce bon samaritain ait croisé votre route et que vous soyez parmi nous aujourd’hui.
 
Jay :
Oui, merci.
 
Zoe :
Merci.
 
Allison :
Zoe est travailleuse sociale, proche aidante et mère. Elle nous a parlé depuis l’Ontario.
 
Jay :
Notre prochain invité a écouté Zoe. Le DWilliam Malarkey est médecin depuis 1965. Il étudie les messagers chimiques produits par nos organes et les glandes qui contrôlent les principales fonctions de l’organisme. Cela dit, depuis les 20 dernières années, il se penche surtout sur le stress. Ses études portent précisément sur les effets du stress sur le cerveau, le comportement et la santé en général et, ce qui est essentiel, l’interaction et l’influence mutuelle entre tous ces effets. Dans le cadre de ses recherches, le Dr Malarkey étudie la raison pour laquelle certaines personnes semblent plus résilientes au stress que d’autres. Il étudie comment des facteurs tels qu’une bonne santé physique et des relations personnelles solides peuvent nous permettre de réduire le stress avant que celui-ci cause du tort à notre cerveau. Dans sa pratique, il traite les personnes vivant avec un stress et une dépression en les aidant à développer leur résilience.
 
Allison :
Le Dr Malarkey est professeur émérite à la faculté de médecine de l’Ohio State University et directeur associé à l’Institute for Behavioral Medicine Research, se trouvant également à l’OSU. Il travaille à Columbus, en Ohio, mais, aujourd’hui, il nous parle depuis son lieu de vacances dans les Keys de la Floride. Dr Malarkey, merci d’interrompre vos vacances pour nous aider à défier la démence.
 
Dr Malarkey :
Tout le plaisir est pour moi, Allison.
 
Allison :
Qu’est-ce qui vous a frappé dans l’expérience de Zoe?
 
Dr Malarkey :
Ce qui m’a d’abord frappé, c’est surtout la gravité de son stress, mais surtout sa capacité à y faire face. Ça va du couteau au stress post-traumatique qu’elle a développé et dont elle nous a parlé. Nous pouvions entendre, par le ton de sa voix, qu’elle avait surmonté un stress énorme, et que ce n’était pas aussi dommageable maintenant que ça aurait été pour la plupart d’entre nous.
 
Allison :
Donc, lorsqu’une personne est stressée, que ce soit en raison d’événements répétés du quotidien ou d’un genre d’événement vraiment traumatisant comme celui vécu par Zoe, que se passe-t-il dans le cerveau, dans chacun des cas?
 
Dr Malarkey :
Les dernières recherches sur le stress dans le cerveau indiquent que le stress, lorsqu’il est continu et qu’il n’est pas compensé par un taux égal de résilience, peut entraîner une inflammation. L’inflammation est un signe que nos hormones de stress ont activé le système immunitaire pour que celui-ci sécrète ces composés qui se rendent au cerveau et interagissent avec certaines cellules importantes qui s’y trouvent appelées « cellules gliales ». Cela provoque une inflammation de ces cellules. L’effet cumulatif de tous ces changements dans le cerveau est que le cerveau vieillit. Si ces produits de l’inflammation ne sont pas évacués du cerveau, ils peuvent mener à une dégénérescence neuronale, et éventuellement à la démence.
 
Jay :
Selon vous, quelles sont les principales choses que les gens doivent comprendre à propos du stress et de ses répercussions?
 
Dr Malarkey :
La chose la plus importante à comprendre est sans doute que la plupart des moments dans notre vie, comme en ce moment, sont positifs ou négatifs. Il y a des moments neutres dans notre vie, mais nous tournons autour du positif et du négatif en quelque sorte. Assez souvent, les gens ont tendance à voir le stress comme un gros événement ou un gros problème. Par contre, ce qui vraiment nous tue à petit feu, ce sont ces petites pensées ou attitudes stressantes qui accompagnent l’absence de pardon et la colère. Voilà ce qui affecte vraiment notre système immunitaire et notre système endocrinien, et qui provoque ce processus de vieillissement. Nous sommes tous sur une courbe de vieillissement et le stress peut rapidement nous faire dégringoler dans la courbe.
 
Jay :
Je pourrais être légèrement stressé du fait d’espérer que tout se passe bien dans l’enregistrement de cette entrevue. Est-ce un stress auquel il vaut la peine de prêter attention? Ou est-il moindre?
 
Dr Malarkey :
Le problème avec le stress dans notre biologie – prenons par exemple notre système endocrinien et notre système immunitaire, lorsque nous avons un agent de stress – c’est que nous avons tendance à stimuler certains de ces processus. Mais chez une personne en santé et résiliente, ils reviennent immédiatement à l’état de base. Les choses se gâtent lorsque des pensées répétées et des événements quotidiens stressants continuels ne sont pas contrebalancés par notre pensée et nos comportements. Il est alors impossible de revenir au point de départ. Toutes nos études montrent que les personnes qui ne gèrent pas bien le stress arrivent avec un point de comparaison élevé par rapport à des personnes similaires n’ayant pas le même degré de mauvaise gestion du stress, et ce, peu importe ce que nous mesurons.
 
Jay :
Maintenant, Dr Malarkey, vous n’aimez pas utiliser le terme « bon stress ». Cela me préoccupe un peu, car vous nous avez dit que durant la journée, nous oscillons entre un état de stress et de non-stress. Devrais-je m’inquiéter pour chaque moment de stress vécu pendant la journée?
 
Dr Malarkey :
Eh bien, si vous le faites, le problème sera une fois, deux fois, cinq fois, dix fois pire. Cela fait partie de la vie. Nous hésitons, nous cherchons la satisfaction, nous voulons nous sentir bien. Ainsi, nous avons tendance à orienter nos journées lorsque nous nous sentons bien. Ça laisse entendre que les pressions de la partie stressante de la journée ne fonctionnent pas. Ainsi, chacun de nous avons créé des processus de pensée stratégique qui nous permettent de chasser les pensées négatives. Par exemple, la colère et l’absence de pardon envers les gens pour des événements mineurs, à longueur de journée. Les personnes qui réussissent vraiment bien sont capables de formuler plusieurs pensées de pardon tout au long de la journée. Si on ne le fait pas, ces influences des systèmes immunitaire et endocrinien sont plus négatives. Maintenant, en une journée, non, ça n’affecte pas une vie entière. Mais nous avons plus d’une journée à vivre. À quel moment essayons-nous de changer notre façon de penser? Le terme que nous utilisons tous est « pensée persistante », car ce genre de pensées a des conséquences physiologiques perceptibles avec le temps. Vous l’avez vue chez vos amis, vous l’avez vue chez vos collaborateurs. C’est visible. Cette pensée négative non atténuée accélère le processus de vieillissement. Le cerveau n’aime pas quand le vieillissement est prématuré.
 
Jay :
Dr Malarkey, quel est le meilleur mécanisme de défense contre les effets négatifs du stress?
 
Dr Malarkey :
J’en suis venu à une formule d’après mon expérience d’une étude sur des personnes ayant vécu plus de 90 ans. Ce que j’ai constaté en lisant leur nécrologie, c’est que les personnes qui étaient intégrées socialement, qui faisaient de l’exercice, qui avaient une bonne alimentation, qui avaient une bonne intelligence émotionnelle et qui avaient une certaine dimension spirituelle s’en tiraient beaucoup mieux. Ainsi, je pense que c’est ce qui caractérise la personne résiliente. Aussi, cette personne présente moins de symptômes.
 
Jay :
Donc, on peut améliorer sa résilience au stress en prêtant attention à ces facteurs?
 
Dr Malarkey :
C’est ça.
 
Jay :
Ainsi, je peux évaluer ma propre résilience à partir de ces qualités?
 
Dr Malarkey :
Je l’espère. Selon mon expérience, ces facteurs n’ont jamais été trompeurs. Je le vois au quotidien chez mes patients à la clinique, je le vois lorsque je parle à mes amis. Mais vous connaissez l’expérience que nous avons tous faite… Nous allons à nos conventums du secondaire ou d’université, et nous pouvons déjà voir que les courbes de vieillissement sont très divergentes. Donc oui, tous ces facteurs sont modifiables. Si on ne les a pas, et bien, on se retrouve dans une courbe de vieillissement plus abrupte et on finit avec des fonctions cérébrales dysfonctionnelles, oui.
 
Allison :
C’est intéressant. Ça me fait penser à ma grand-mère, qui était remarquablement résiliente jusqu’à ce qu’elle atteigne les 90 ans. Elle mangeait très bien, était très sociale, avait de bonnes interactions avec les gens et marchait dix kilomètres par jour. Elle avait les meilleures jambes parmi toutes les femmes que j’avais rencontrées, tous âges confondus, jusqu’à ce qu’elle fasse une chute, à l’aube de ses 90 ans. Après, elle ne sortait plus autant pour faire de l’exercice et n’avait pas d’engagement social. Elle est sans doute devenue un peu dépressive. Ainsi, tout ce qui était élevé dans vos mesures a commencé à baisser. Elle a plus tard reçu un diagnostic de démence, puis est décédée à l’âge de 96 ans, malheureusement. Mais c’était très intéressant de voir comment elle gérait son stress, je pense. C’est ainsi que j’interprète vos propos.
 
Dr Malarkey :
Oui.
 
Allison :
Ainsi, est-ce vrai que le stress a réellement une incidence directe sur le risque de démence?
 
Dr Malarkey :
Absolument. Cela ne fait aucun doute. Elle est énorme.
 
Jay :
Donc, si la résilience est la clé de la solution – et vous nous en parlez avec grande conviction – et il se peut que je me trompe, par où devrais-je commencer si je veux renforcer ma résilience?
 
Dr Malarkey :
Ça ressemble au genre d’appel qu’on reçoit.
 
Allison :
Vous n’allez pas nous faire payer, n’est-ce pas?
 
Dr Malarkey :
Haha (rire) oui. Souvent, je vois des gens – vous avez des amis du genre – ils ont été évalués par un médecin, ils ne se sentent pas bien, ils souffrent, ils ont mal, ils ont ceci, ils ont cela. Tous leurs examens de laboratoire sont normaux. La première chose que je dis au patient, avant même d’entamer cette discussion capitale sur la résilience, c’est que tout ce qui se trouve dans son corps est probablement insaisissable, mais nous sommes incapables – en tant que médecins et laborantins – de le prouver. En effet, il existe un problème d’aire de réparation normale, et personne ne sait quel est votre point faible dans cette aire de réparation normale. Vous pouvez être à 60 % et avoir un test de laboratoire normal. Tout d’abord, il faut rassurer les gens et leur dire que quelque chose ne va pas, sans quoi ils n’auraient aucun symptôme. Que faire alors? Il existe un outil d’auto-évaluation, et nous n’avons parfois pas le temps de discuter de tout cela au bureau. Je leur dis donc : « Rentrez chez vous et notez les aspects que vous devez changer. Tenez ensuite un journal, au jour le jour, et essayez d’apporter quelques petits changements. Ne faites pas d’autocritique. Soyez attentif à la manière dont vous abordez cette tâche. Soyez indulgent avec vous-même, mais essayez de faire de petits pas chaque jour pour construire votre résilience. »
 
Jay :
Il y a aussi d’autres interventions dont les gens discutent, comme les médicaments ou la pleine conscience. Est-ce que certaines de ces interventions, y compris celles que je viens de mentionner et peut-être d’autres, sont efficaces?
 
Dr Malarkey :
Absolument. Par exemple, si une personne profondément déprimée écoute notre exposé d’aujourd’hui, elle n’aura peut-être pas la force de donner suite aux idées dont nous avons discuté. Précisément parce qu’elle est atteinte de dépression profonde. En fait, ce discours pourrait la déprimer davantage, car elle sait que ce que nous disons est vrai, mais elle est incapable de franchir le premier pas. Ces personnes ont absolument besoin d’une intervention pharmacologique. À ce stade-ci, leur dépression est peut-être trop grave pour qu’elles puissent même bénéficier d’interventions cognitives, comme les thérapies comportementales, mais lorsqu’elles en seront capables, les thérapies comportementales pourront aider à améliorer leur état. Alors oui, il y a un temps pour chaque chose. Le genre de mesures d’autoréforme dont nous parlons peut parfois ne pas être utilisé tant que d’autres mesures ne sont pas utilisées pour amener la personne à prendre des décisions éclairées et énergiques afin de changer son comportement.
 
Allison :
Ce qui fonctionne pour une personne va-t-il fonctionner pour tout le monde? Je repense à ce que Zoe nous a dit. Ce qui l’a sauvée, c’est l’exercice, le fait d’aller au gym. C’est ce qui l’a vraiment amenée à développer sa résilience et à réduire son stress. S’agit-il donc d’une solution universelle ou de solutions différentes pour des personnes différentes?
 
Dr Malarkey :
Eh bien, Allison, je ne pense pas qu’il y ait de solution universelle. En fait, si la plupart des gens font régulièrement de l’exercice, ce n’est pas le cas de leurs conjoints ou de leurs amis. L’exercice physique est une solution merveilleuse, mais elle ne convient certainement pas à tout le monde. Il convient toutefois d’avertir les gens de ne pas prendre cette remarque au mot, d’être totalement sédentaire et de rester assis sans bouger. En effet, le corps peut rapidement dépérir dans cette situation, mais je pense que la première chose à faire est de trouver un ami. L’amitié est essentielle pour éprouver de la gratitude. Alors, si l’on peut commencer à nourrir ces deux aspects, le sentiment de gratitude pour l’état dans lequel on se trouve et trouver un ami pour nous accompagner dans ce voyage, c’est un bon début. Il est très difficile pour des gens qui luttent de loin d’y arriver sans avoir d’amis, et je les encourage vraiment à en trouver un, car nous savons tous à quel point la solitude a des effets dévastateurs. Elle a été qualifiée d’urgence médicale en Californie, dans l’État de New York et dans plusieurs autres régions. Alors oui, il faut être entouré.
 
Allison :
Ce conseil est très utile. Il ne faut pas faire cavalier seul. Merci beaucoup de nous avoir fait part de vos idées aujourd’hui.
 
Dr Malarkey :
Ce fut un plaisir, Allison.
 
Jay :
Oui, je vous remercie.
 
Allison :
Le Dr William Malarkey est professeur émérite à la faculté de médecine à l’Ohio State University. Il nous a parlé depuis les Keys, en Floride.
 
Jay :
Vous savez, Allison, ce fut deux entrevues passionnantes. Zoe est une femme extraordinaire, surtout lorsqu’il s’agit de résilience face au stress incroyable qu’elle a vécu. On ne peut s’empêcher de penser que certains des facteurs évoqués par Bill, comme la forme physique, les liens sociaux solides, en particulier avec ses enfants ou son intelligence émotionnelle… Tous ces facteurs ont contribué à la résilience de Zoe. L’autre chose qui m’a frappée, c’est qu’elle a parlé de son sentiment d’isolement social après son agression et que cela a rétréci son monde comme ce serait le cas pour une personne atteinte de démence. D’après ce que Bill a dit et ce que nous avons entendu tout au long de cette série de balados, nous avons besoin de liens sociaux pour être en bonne santé et nous avons besoin d’entrer en contact avec d’autres personnes, et Zoe a été en mesure de surmonter cet isolement. Les liens sociaux sont la clé de la santé du cerveau et de la réduction des risques de démence.
 
Allison :
Oui, absolument, mais je pense que la clé est de se rappeler que Bill a parlé de nombreux facteurs de résilience différents, comme les interactions sociales, les relations, certainement, mais aussi la santé physique, la santé émotionnelle, la participation à des activités intellectuelles, ce que nous appelons l’engagement cognitif, et même le fait d’avoir une vie spirituelle, que l’on pourrait considérer comme avoir un but dans la vie. Je pense que l’une des choses qui est vraiment ressortie comme thème pour nous au fil de nos discussions sur ces différents facteurs tout au long de la série Défier la démence, c’est que ces multiples facteurs de risque peuvent se mettre contre votre cerveau, mais de multiples changements à votre mode de vie peuvent également aider vos risques de développer une démence. C’est ce que nous appelons un « mélange ».
 
Jay :
Il ne faut pas se laisser décourager par l’idée d’un mélange, car il y a de nombreux facteurs qui influent sur le risque de démence, mais il n’est pas nécessaire de les aborder tous en même temps. Vous pouvez commencer par un seul facteur et apporter un seul changement, de sorte que vous n’avez pas à tout faire en même temps.
 
Allison :
Oui, et je pense que ce qui est vraiment génial, c’est lorsque vous commencez par un facteur, la plupart du temps, d’autres viennent s’ajouter à la liste. Si vous vous dites : « Bon, je vais commencer à faire de l’exercice, je m’inscris à un cours d’activité physique », vous allez certainement en faire plus, mais vous aurez aussi un engagement social, et vous commencerez probablement à mieux manger comme avantage naturel de l’exercice, et vous commencerez à mieux dormir. Certains de ces bénéfices sont en quelque sorte des cadeaux que l’on reçoit, ils se présentent tout simplement. L’autre chose que nous devrions probablement mentionner, c’est que même si Bill n’en a pas parlé en détail, la pleine conscience et la méditation peuvent aussi offrir d’énormes avantages lorsqu’il s’agit de gérer le stress. Dans le cadre de nos recherches pour cet épisode du balado, nous avons consulté divers experts du stress qui ont confirmé que la pleine conscience et la méditation sont scientifiquement éprouvées comme étant efficaces, à condition que vous sachiez ce que vous faites et que vous vous y teniez.
 
Jay :
Je continue de penser que les gens doivent réaliser et accepter que, comme nous l’avons dit au début, le stress est un problème difficile à surmonter, et comme il fait partie du mélange, vous pourriez en arriver au point où vous avez l’impression d’être tout simplement incapable de développer la résilience dont vous avez besoin. Si vous en arrivez au point où vous êtes trop stressé ou déprimé, il est vraiment important de consulter un professionnel de la santé, parce qu’il peut vous aider à vous remettre en selle.
 
Allison :
Pour en savoir plus sur la façon de réduire le risque de démence ou de ralentir sa progression, rendez-vous au https://www.baycrest.org/podcast-fr. Vous y trouverez les autres épisodes de Défier la démence, ainsi que des vidéos d’animation, des infographies, des transcriptions et des ressources supplémentaires.
 
Jay :
Notre équipe de production pour ce balado est composée de Rosanne Aleong, Monique Cheng et Sylvain Dubroqua. Notre réalisateur-chasseur est Ben Schayb. La production est assurée par PodTech. La musique est de Steve Dodd et le dessin pour la page de couverture est réalisé par Amanda Forbis et Wendy Tilby.
 
Allison :
Nous tenons à remercier tout spécialement Ngozi Ironyah, de la Société Alzheimer de l’Ontario, et Jhnelle McLaren-Beato, de la Société Alzheimer du Canada.
 
Jay :
Un gros merci à l’Agence de la santé publique du Canada, qui a financé ce balado. Veuillez noter que les opinions aujourd’hui ne représentent pas forcément celles de l’Agence de la santé publique du Canada.
 
Allison :
Votre soutien est très apprécié, alors n’hésitez pas à vous abonner à Défier la démence sur Spotify, Apple Podcasts, Google Podcasts ou tout autre moyen d’obtenir vos balados. Je m’appelle Allison Sekuler.
 
Jay :
Et moi, Jay Ingram. Dans le prochain épisode, nous parlerons des risques de démence pour le proche aidant. Il est prouvé que le fait de s’occuper d’un proche atteint de démence ou d’une maladie chronique quelconque augmente considérablement le risque de développer une démence. Vous entendrez des conseils chèrement acquis sur la manière de prendre soin de soi si jamais l’on se trouve un jour en position de proche aidant. Merci d’avoir écouté cet épisode de Défier la démence, et n’oubliez jamais qu’il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau.